Carnet de voyage : Cuba 2006

Nous nous faisons réveiller un peu avant 11h, c'est le jour de la fumigation : ordre du Commandante comme dira notre hôte. On nous parque dans notre chambre, fenêtre ouverte et nous voilà à respirer cet air un peu chargé tout de même ! Au bout d'1/2h, on nous libère. Et nous voilà prenant notre dernier petit déj' cubain.
Avant de partir au ciné, nous faisons nos sacs pour la dernière fois. Le cinéma est face à Coppelia, et on y projette El Benny, un film sur Benny Moré ! Une demie heure avant la séance la file d'attente est interminable, mais on nous assure qu'il y aura de la place pour tout le monde. Et effectivement, nous entrons dans une grande salle sur 2 niveaux d'une contenance assez impressionnante qui fait penser à un vieux théâtre. Le film commence à l'heure exacte même s'il reste autant de monde à l'extérieur qu'il n'y en a déjà à l'intérieur. Ca rigole beaucoup pendant le film et c'est communicatif. Je rigole bien aussi du coup même si finalement je ne comprends pas grand chose. J'essaierais de le revoir en France s'il vient jusqu'à nous !
En sortant c'est la grosse averse tropicale, ça se bouscule sous le porche. On joue des coudes pour pouvoir nous extirper et aller chercher un taxi. Arrivées à la maison, Pépé ne nous entend pas sonner, on reste à la porte histoire de faire monter un peu la pression du départ. Et pour en rajouter un peu plus on attend aussi le taxi ! Mais évidemment tout se passe bien à l'aéorport, et même on goûte in extremis un très vieux rhum anejo especial qu'on trinque avec 2 cubains.
Et voilà, on décolle ! Il est 21h.

Pépé frappe à la porte pour nous réveiller à 11h, enfin nous on dormait bien et de toute façon on n'a plus de réveil. Du coup on fait une sieste avant de partir pour la journée, on décolle vers 15h pour le parque Almedares qui se révèle tout petit et pas du tout intéressant et surtout la pluie arrive... Un taxi et en route pour la pizzeria Trattoria Maraka's, la meilleure de La Havane (on n'a pas comparé mais elle est bonne en tout cas!).
Et puis on marche sur la Rampa pour rentrer, le ciné très 50's attire notre attention : il y a un film cubain sur la vie de Benny More qui sort le lendemain on aura juste le temps d'y aller avant le décollage. Un petit tour chez Coppelia arrêt obligé après le cinéma. Evidemment au Coppelia à touriste on ne peut se payer qu'une coupe une boule chacune ! On rentre à pied chez nous toujours sur la Rampa.
En ce début de soirée on se joint à nos hôtes pour regarder la télé, les nouvelles de Fidel au journal télévisé qui se veulent très rassurantes, tout fonctionne dans le pays et puis enfin le fameux soap que tous les cubaisn regardent le soir ! On avait bien remarquer le soir en nous promenant dans les rues entre 20h30 et 21h30 qu'on entend le son de cette série dans toutes les maisons !
Et c'est notre sortie classe du voyage, on va au Habana Cafe : spectacle de cabaret plutôt réussi dans un décor de vieilles voitures américaines. On s'attend à voir apparaître Al Capone !
Finalement vers 2h, la scène devient piste de danse et nous on danse aussi, plus à l'aise sur cette musique que sur la salsa !

P'tit déj' puis une sieste avant le départ et on va visiter le Capitolio Nacionale. Le Capitolio est immense et symétrique. La salle des pas perdus est gigantesque tant en longueur qu'en hauteur ! Et les salles des assemblées sont intimidantes avec leurs meubles en cèdre.
Suivant les conseils de mon guide on tente un immersion dans le quartier chinois. Alors on en trouve l'entrée  : une grande arche aux allures chinoises. Derrière ça le quartier ressemble simplement à un quartier de La Havane. Donc on cherche on fouine et on trouve à force de persévérance et d'errance : une minuscule ruelle aux allures asiatiques, mais à part des restaurants chinois qui la bordent rien de bien authentique...
Du coup on va refaire un tour dans la Habana Vieja et comme par hasard on débouche juste à côté de la Taberna de la Muralla pour une petite bière. Maintenant qu'on connaît un peu la ville on se l'approprie un peu plus et on retourne plaza de las Armas pour une sieste à l'ombre et au frais comme les habitants de La Havane et taxicoco sur le Malecon pour le retour.
On retourne à la Casa de la Amistad où c'est la nuit du Chan Chan (musique populaire traditionnelle cubaine). Un bon bifteak pour changer du poulet. un Cuba Libre. Bons groupes ! La soirée qui promettait une nuit est un peu courte mais ça nous permet d'aller au jazz café dans la même rue face au malecon. Malgré la clim bien fraîche, on retrouve l'ambiance d'un club de jazz.Le groupe est plutôt bon, ça change de la musique cubaine (!), ça finit malheureusement à minuit et demi. Un trio d'islandais se joignent à nous, on parle anglais du coup ça change aussi.

Visite du minuscule musée du rhum de Santiago, pas inoubliable, mais bon on nous offre un rhum vieux de 8 ans... Le bâtiment par contre est plutôt agréable.
On retourne à la place Cespédès en passant par les vieilles rues de Santiago pleines à cette heure. C'est en même temps une grande ville, mais les rues du centre font vraiment village !
Visite de la maison de Vélasquez, musée des arts décoratifs, maison d'inspiration arabe/andalouse. Le couloir qui "surplombe" le patio et les ouvertures sur la rue sont en bois noir et trouée de petites formes.
Ca change vraiment de ce qu'on a pu voir depuis notre arrivée !
Le patio avec le vieux puits au milieu et les parterres de plantes vertesest très agréable.
Retour chez Elena avec des pâtes et de la sauce et on cuisine. Repas simple qui cale, qui dit mieux !
Après-midi jeux et bavardages en mangeant du gâteau à la glace. Elle finit sous la pluie et donc entre les cuvettes.
Aéroport en lada aux vitres teintées sous la pluie et fâchage sur le tarif avec le chauffeur (on gagne quand même ! ).
Attente en regardant le volley à la télé interrompu par la lecture de la lettre de Castro à son peuple après sa maladie.
Récupération des bagages à La Havane bien évidemment fastidieuse...
Arrivée chez Pépé à 1h on le réveille bien difficilement !
Le confort de cette casa : 2 grands lits, ne sera pas de trop pour finir le séjour !

Dernier jour avec la voiture, on en profite pour sortir de la ville et aller visiter El Castillo del Morro, à l'entrée de la baie de Santiago. La vue est superbe et le bâtiment aussi en plus il fait très beau.
Retour à Santiago par la route du bord de mer. Il faut rendre la voiture ! Nous voilà redevenues de simples piétons...
Déjeuner frugal au café bar du club 300 juste à côté du Parque Cespédès, pas cher, pas mal...
Et sieste en regardant la pluie tomber... le sport à la télé...
Dîner au club 300, puis sortie mais tout est fermé à cause du 30 de julio ou 30 de noviembre. Et moi je suis morte donc on tourne et on finit au bar du Santiago 1900. Sympa la terrasse mais pas très animée.

Réveil tranquille à Baracoa dans notre petite maison face à l'océan bien en colère aujourd'hui.
Petit déjeuner très bon à la mode de l'Oriente : cafe con lecce y cacao !
Squat sur la terrasse face à la mer, devant la maison jaune et rouge.
Départ pour Santiago : traversée de la montagne un peu raide mais pas trop long et puis sans prévenir, arrivée sur la mer des Caraïbes dans une zone "désertique" avec des cactus partout.
Arrêt dans une petite crique : plage de galets... et baignade sur une plage de sable noir...
Et on poursuit la route vers Santiago. Le paysage change et redevient plus vert avec des palmiers et des bananiers. On passe à proximité de Guantanamo.
On se perd un peu dans Santiago mais finalement nous y voilà, Yamilet nous emmène chez nous, chez Elena qui sera notre grand mère pour le week-end. Une maison avec un très joli patio avec cuisine à l'extérieur.
Yamilet nous conseille un paladar bien sympa, sur un toit  : terrasse sous les étoiles, bon repas ! Et puis retour à la maison !

Journée plus cool... bien que !
On commence par rechercher une nouvelle maison. L'autre était vraiment trop bruyante !
On trouve une très jolie maison jaune sur le Malecon tenue par une charmante grand mère et sa famille.
Et puis en route vers la Bahia de Yumuri. On se fait un peu arnaquer au départ, on ne fait pas exactement la rando prévue, au départ barque puis visite avec un guide on découvre ainsi des grains de café, des cacaoyers, on déguste des noix de coco directement cueillies sur l'arbre. Et c'est le début d'une discussion houleuse puisque nous devions aller jusqu'à la cascade mais c'est seulement maintenant qu'on nous dit qu'il faudra payer au moins 10$ chacune pour y aller, une belle arnaque en perspective. C'est fâchées qu'on préfère rentrer. Et c'est le retournement de situation, pour 5$ on peut y aler toutes les deux avec seulement le jeune guide. Chemin long et difficile surtout qu'on n'a pas mangé grand chose. Mais le lieu est magnifique et après 2 heures de marche on est bien heureuses d'arriver  et de se baigner dans la cascade !
On ramène notre guide à Baracoa, c'est son anniversaire (comme c'est le cas pour beaucoup de cubains que nous rencontrons), mais bon il est sympa, on partage une bière et un peu de rhum, du coup on sort dans une boîte où il n'y a que des cubains et peu de touristes et c'est bien sympa ! On finit la soirée avec Céline sur la terrasse sur le toit de la maison vue sur la mer qui se déchaîne un peu tout de même !

Départ tranquille de Gibara vers 10h30 arrivée tout aussi tranquille à la playa Esmeralda, splendide plage... d'hôtel !
Un petit tour à Guadalavarca... pas vraiment éblouissant ce complexe...
On s'arrête à Banes où on mange dans un snack sympa. Et puis on se dit qu'on va pas passer là sans aller voir ce petit port de Morales... Très joli ! Seulement on cherche les bateaux !
Et c'est le départ pour Baracoa : 5h sur des routes plus chaotiques les unes que les autres et pour finir la traversée entre Moa et Baracoa dans la nuit... l'expédition ! On croise tout au plus 2 bus et 2 camions quelques chiens et quelques vélos ! Heureusement le seul carrefour auquel nous doutons, il y a 2 gars pour nous indiquer la route ! Ils sont partout ces cubains !
On arrive à Baracoa et heureusement c'est sympa, y a de la vie, c'est beau, tout va bien !
On trouve une maison correcte mais demain on change pour être plus près du centre et avoir une jolie maison !
Sortie en ville, il faut déjà retrouver le centre... un plat de pâtes, une bière et au lit, et non nous ne danserons pas ce soir !

Départ tardif de Camaguey, on fait route vers Holguin puis Gibara. Arrivée à Gibara, on prend quelques auto-stoppeurs qui nous aident à trouver à trouver le chemin surtout à Holguin. Arrêt pour la nuit à Gibara : jolie petite ville , logement médiocre et cher...
La plage Caletones est superbe : un petit village de vacances cubain. La route, enfin le chemin, la piste pour s'y rendre est pittoresque et pleine de crabes et de bernard l'ermite... Bizarrement il y en avait moins après notre passage. Au retour,on prend un vieux monsieur en stop, il pue l'alcool, mais à notre arrivée mais il est tellement heureux et reconnaissant que ça fait plaisir de faire plaisir !
Sortie à la buvette du port, et rencontre de 2 jeunes cubains qui parlent toutes les langues ou presque, on visite le belvédère!

Location de la voiture dans un grand complexe hotelier près des plages de Trinidad. Un peu d'attente mais finalement on loue une toute petite Hyundaï Atos plutôt en bon état.
Sur la route, on profite de notre toute nouvelle liberté pour s'écarter un peu des sentiers battus. On cherche un peu mais on finit par arriver à la cascade située derrière le campismo Planta Cantu. On se baigne, malheureusement il fait un temps plutôt moyen.
On reprend la route vers Camaguey, un peu long comme toutes les routes à Cuba. Sur les bords de la route et à tous les carrefours, il y a beaucoup de cubains qui font du stop, un des seuls moyens de transport pour beaucoup d'entre eux.
L'arrivée à Camaguey est un peu mouvementée, un jeune à vélo a décidé qu'il allait nous guider et malgré nos nombreuses tentatives pour lui expliquer que nous saurons nous débrouiller il ne nous laisse pas de répit. On cherche par nos propres mmoyens et on finit par trouver une adorable casa avec parking tenue par une mama et sa famille qui s'occupe de nous et de nos estomacs : repas légers et thé : denrée quasi introuvable à Cuba.

Céline discute avec la mama dans son fauteuil à bascule à la cubaine devant la télé.